Josée CATALO Sculpture

                                             CATALO Josée

 

Il y a, dans l’art de Josée Catalo, une volonté d’atteindre une unité sans visage. Les fesses, les seins évoquent parfois la femme, mais ce n’est pas une vision de la femme. A moins de penser, comme le disait André Malraux, que Picasso voyait la sienne en morceaux, Josée Catalo ne garde de la représentation du réel que l’apparence sensible, un pli familier au creux du ventre, une courbe de la hanche. L’essentiel est ailleurs. Les corps s’exposent ici dans une nudité fière et rugueuse et, en même temps, refusent au regard toute expression qui autoriserait l’intimité, ou l’identité. Ils sont profondément terriens, sensuels, mais nous font éprouver un monde dont nous ignorons la nature. Ce pourrait être des idoles qui refuseraient la dévotion, des cariatides libérées du joug de l’architecture. Morcelés, écorchés pourrait-on dire, tant certains font penser à des écorces d’arbres restés debout en dépit du feu qui a rongé leur cœur, ils appartiennent à un bas-relief propre à l’artiste. Josée Catalo sculpte plus grand que nature, comme si ce qu’elle voulait exprimer ne pouvait tenir dans notre champ visuel. Et dans cette relation-là à l’inconnu, rejoint une pensée qui nous est à tous commune.

Marie-Laure Colson, Libération

Chrysalide 10
73x36x26

Chrysalide 10
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Etre ou ne pas être
55x37x24

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Promenade urbaine
45x14x18

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Le cheval jaune
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